Voyage du 15 Juillet au 05 Aout 2008
15 Juillet 2008 : Vol Europe - Tashkent
16 Juillet 2008 : Tashkent
Depuis quelques années, TASHKENT, la capitale de l’Ouzbékistan, est redevenue la nouvelle plaque tournante des transports et des communications en Asie Centrale tout comme elle l’avait été à l’époque où convergeaient vers elle les pistes et les routes empruntées par les caravanes de la « Route de la Soie ». Les marchands en provenance de Chine ou de Perse s’y échangeaient la soie et les pierres précieuses mais aussi les chevaux. Fondée il y a plus de 2 000 ans dans la vaste et fertile vallée du Thirtchik, au voisinage des contreforts occidentaux des Tian Chan et au croisement des routes entre l’Asie, l’Europe et la Méditerranée, elle offre aujourd’hui l’aspect d’une ville moderne agréable à vivre avec ses nombreux jardins et ses artères arborées qui contrastent avec ses vieux quartiers aux ruelles tortueuses bordées de hauts murs derrière lesquels se cachent de vieilles demeures en pisé. TASHKENT est comme une ville à la campagne où la verdure est omniprésente. Dans la vieille ville, visite de la Médersa Kukeldash qui marquait autrefois le centre-ville et dont la construction remonte au XVIème siècle sous le règne d’Abdulhah Khan II., la Médersa Barak Khana datant du XVIème siècle où sont conservés de précieux livres coraniques, le Mausolée Kafal Shashi et le Musée des arts appliqués, l‘ancien palais du diplomate Polovtsev transformé en musée en 1938. Dans les salles d‘exposition sont présentés des ``suzanné“ (draps brodés), des „do‘pi“ (calottes brodées), des poteries et des céramiques, des sculptures sur bois, des instruments de musique et des bijoux. Déjeuner dans un restaurant local. Tour de ville en autocar pour découvrir les principaux monuments: Dans la partie moderne de la ville, la Place de l’Amir Temur où a été érigée la statue de Tamerlan, l’immense place Mustakillik, la place de l’Indépendance bordée de parcs de fontaines et de cascades qui en font un havre de fraîcheur en été et la Place du Théâtre.
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17 Juillet 2008 : Tashkent - Boukhara
Le matin, vol vers Boukhara Située dans la vallée de Zéravshan, BUKHARA est une ville-patrimoine dont les origines remontent à plus de 2500 ans … Classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, elle ne compte pas moins de 140 monuments de l’architecture médiévale dont la plupart sont dans un excellent état de conservation. BUKHARA est comme un grand musée qui n’a pour voûte que le ciel d’un bleu profond. Florissante sous la dynastie des Samanides au IXème siècle, la ville se pare d’une multitude de mosquées, de minarets, de médersas, de bassins et de mausolées. Le maniement des briques couleur ocre dans l’ornementation des monuments atteint la perfection, celles-ci dessinent des motifs géométriques et confèrent aux bâtiments des lignes pures et une superbe allure. Mais surtout BUKHARA devient un important centre culturel et spirituel, arabe et perse et les plus grands érudits du monde musulman comme Avicenne étudient et enseignent dans les médersas de la ville. On aime parcourir les ruelles de cette cité dont la quiétude est particulièrement agréable comme si le temps s’y était arrêté … on peut s'installer dans une tchaikhana pour déguster un thé vert ou déguster quelques succulentes brochettes de mouton préparées à l’orientale … C’est ici que s’échangent les dernières nouvelles et que les hommes, inlassables joueurs de dominos aiment à philosopher … On déambule de la coupole des bijoutiers à la coupole du change ou de nombreuses boutiques artisanales proposent des objets, tissus, tapis locaux. Au coeur de la ville, l’ensemble Poyi Kalyan dont le minaret (1127) décoré de briques et haut de cinquante mètres faisait office de phare pour les caravanes perdues dans le désert de Kyzyl Koum. la Médersa Nadir Divanbegi dont le portail est orné d’oiseaux fantastiques qui tiennent une biche entre leurs serres s’envolant vers un dieu soleil qui n’est pas sans rappeler les motifs de la Médersa de Shir Dor à SAMARCANDE. Abdul Aziz Khan fit appel aux meilleurs architectes et calligraphes de l’époque, d’où la profusion des décorations. Mausolée d’Ismail Samani, le fondateur de la dynastie des Samanides. Ce mausolée construit au IXème siècle est un véritable chef d’oeuvre de la géométrie arabe et aussi le plus ancien mausolée musulman d’Asie centrale. Les constructeurs ont utilisé la brique cuite scellée, dit-on, au lait de chamelle. Le mausolée de Chachma Ayoub est l’un des monuments les plus vénérés de la ville. Selon la légende Ayoub aurait fait jaillir une source d’eau pure en plantant son bâton de pèlerin à cet endroit. Par un labyrinthe de ruelles, on accédere à une place que domine l’un des plus récents monuments de Boukhara: le Tchor Minor (Les quatre Minarets).
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18 Juillet 2008 : Boukhara
Visite de la nécropole de Tchor Bakr, le double tombeau d'Abou Bakhr Saad et d'Abou Bakhr Ahmad. puis, visite de la Mosquée Bolo Khaouz construite au XVIIIème siècle. L’auvent est soutenu par de très beaux piliers de bois finement sculptés qui se reflètent dans le bassin, ce qui lui confère beaucoup de charme. Visite du caravansérail, de la Mosquée Magoki-Attari dont la première construction remonte au IXème, de la Médersa Ouloug Beg (1417) construite par le prince astronome de SAMARCANDE. L’inscription figurant sur la porte d’entrée rappelle l’ouverture d’esprit d’Ouloug Beg: «Aspirer à la connaissance est le devoir de chaque musulman et musulmane». Départ vers la place du Reghistan pour la visite de la Citadelle de l’Ark, le plus vieux des édifices de BUKHARA, résidence des souverains d’autrefois avec sa porte massive flanquée de deux tourelles, ses puissantes murailles crénelées, ses palais, ses écuries et ses prisons et qui abrite aujourd’hui un musée d’histoire local et d’artisanat traditionnel. La première forteresse aurait été édifiée au IIIème siècle av. J.-C. La Médersa Abdul Aziz Khan (1654) qui fait face à la précédente, construite deux cents ans plus tard à l’époque où BUKHARA était devenue la capitale du Khanat. Au Nord, à 4 km de la ville, l’ensemble du Sitoraï-Mokhi-Khossa fut la résidence secondaire des derniers émirs de Boukhara. Appelé familièrement Palais d’été de l’émir, cet ensemble d’habitations et de salons officiels fut construit par les Russes en 1911 pour le dernier Emir Alim Khan. Soirée de danses et de chants avec le dîner dans la cour de l’ancienne medersa Nodyr Divan Begui.
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19 Juillet 2008 : Boukhara - Nourata -Samarkand
Route pour Nourata ( 180 km ) et visites du bassin avec poissons sacrés, du fort d’Alexandre le Grand et de la mosquée. En cours de route, arrêt au canyon Sarmyche qui conserve les pétroglyphes rupestres. Déjeuner à Nourata. Suite de la route vers Samarkand.
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20 Juillet 2008 : Samarkand
Entourée de montagnes, située à 700 mètres d’altitude dans la vallée de Zéravchan, SAMARCANDE rayonne sur toute l’Asie Centrale … Unique, exceptionnelle, fastueuse … elle nous dévoile toute sa beauté. Les qualificatifs sont inépuisables pour la décrire tant son patrimoine revêt une dimension inhabituelle. Vieille de plus de 2 500 ans, surnommée « la Rome de l’Orient » ou encore « l’Eden de l’Orient antique », contemporaine de Babylone, ancienne capitale de la Sogdiane, la cité était une étape incontournable sur les grands itinéraires de la « Route de la Soie » où se croisaient les riches caravanes. Avec ses mausolées aux coupoles bleues vernissées, ses mosquées aux faïences chatoyantes, ses minarets en briques de terre cuite disposées harmonieusement, ses palais à l’ornementation en bois finement ciselée et ses places de marbre, cette cité séculaire surgissant du désert compte parmi les centres culturels les plus anciens du monde. Les monuments érigés sous le règne de Tamerlan, capitaine cruel, homme d’état avisé, destructeur impitoyable et constructeur de génie, sous la dynastie des Timourides sont de réels chefs d’oeuvre. Journée entière des visites dans la capitale de Tamerlan: visite de la place du Réghistan, ensemble architectural monumental devenu l’emblème du pays avec les trois immenses médersas aux coupoles bleues vernissées: - la Médersa d’Ouloug Beg (XVème siècle) avec son portail décoré d’une profusion de motifs géométriques de couleur bleue avec quelques touches de jaune et de vert, était la plus grande université d’Asie centrale et plus d’une centaine d’élèves y étudiaient le Coran mais aussi les mathématiques, les sciences, la littérature et la philosophie; - la Médersa Sher Dor (XVIIème siècle) dont la façade décorée de tigres-lions derrière lesquels se lève un soleil à face humaine, ferait référence au symbolisme du zoroastrisme et du culte du feu ; - la Médersa Tillya Kari (XVIIème siècle) avec sa longue façade vient fermer l’un des côtés de la place. Sur sa gauche, se trouve la Mosquée couverte d’or dont les murs sont parés de motifs floraux rouge et or sur fond bleu outremer. Visite des ruines de la Mosquée de Bibi Khanum édifiée en 1399 sur l’ordre de Tamerlan et autrefois le plus important édifice religieux de toute l’Asie centrale. L’après midi, visite du site archéologique d’Afrosiab avec le musée de la fondation de la ville. Visite de l’observatoire d’Ouloug Beg, l’un des plus grands astronomes de son temps. Construit au XVe siècle par Oulougbeg, au temps ou les télescopes étaient encore inconnus, il a écrit un catalogue astronomique où ont été recensées les coordonnées de plus de 1 000 étoiles. Longtemps perdu au fond des mémoires, l'emplacement de l'observatoire a été redécouvert au début du siècle par Viatkine, un maître d'école féru d'archéologie. Nous pouvons voir la partie souterraine d'un sextant géant, la plus grand quadrant de 90° jamais vu mais dont seulement 60° étaient utilisés.
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21 Juillet 2008 : Samarkand - Tashkent
Mausolée Gur Emir avec son énorme coupole turquoise abritant les tombeaux de Tamerlan et de ses descendants dont son premier petit fils, Ouloug Beg, célèbre mathématicien et astronome, qui fit de SAMARCANDE un grand centre culturel et scientifique. Au XIVème siècle, Tamerlan régnait sur un empire aussi vaste que celui d’Alexandre le Grand jusqu’aux confins de la Chine, de l’Inde et de l’Anatolie et SAMARCANDE devint le foyer d’un épanouissement de la culture et de l’art qui se reflète aujourd’hui encore sur toute la région. Visite de la nécropole Shakhi Zinda composée de plus de 11 mausolées datant des XI-XIX ss. où chaque mausolée est recouvert d’une coupole bleue turquoise entièrement décorée. Une promenade sur le grand bazar nous permet de nous imprégner d’une atmosphère typiquement orientale. En Asie centrale, le bazar est le marché pour les marchandises et les objets en tout genre mais c’est aussi le lieu privilégié où s’échangent les nouvelles, toutes classes d’âges confondues. Embarquement à bord du train Rapide Reghistan à destination de Tashkent.
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22 Juillet 2008 : Tashkent - Kokand - Marghilan - Richtan - Fergana
Départ par la route pour Fergana via le col Kamtchik (2600 m). Visites a Kokand (250 km) du palais de Khoudoyar Khan (XIX s) avec sa façade à tourelles, de la mosquée Djami avec son minaret du XIX s. et du mausolée de Modari Khan. Visites de Marguilan (96 km) et de Richtan (51 km), ou nous visitons l’atelier d’un maître céramiste et la fabrique de soieries "Yodgorlik"
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23 Juillet 2008 : Fergana - Och - Taldyk - Sary Tash
Tôt le matin, transfert à la frontière ouzbeko-kirghiz «Dostlik». Formalités de passage de la frontière. Route vers Och (100 km). Arrivée à Och dont on dit qu'elle fut fondée par Salomon. Tour de ville: Souleiman-Too (le "Trône de Salomon", colline au milieu de la ville, lieu de pèlerinage où le prophète aurait autrefois prié), bazar de Och. Continuation vers Taldyk (2500 mètres d'altitude) et installation au campement de yourte à Sary Tash.
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24 Juillet 2008 : Sary Tash / Irkeshtam / Kashgar
Passage de la frontière à IRKESHTAM Nous sommes arrivés dans la province autonome ouighoure du Xinjiang. La région autonome ouighoure est une des provinces les moins « chinoises » de Chine. Au coeur de l’Asie centrale, cette province résonne déjà des rythmes de vie que l’on retrouvera un peu plus loin au-delà des frontières en Ouzbékistan ou même beaucoup plus loin jusqu’à Istanbul. C’est aussi la plus grande province du pays avec 1 600 000 km², soit 1/6 ème du territoire. Continuation par la route vers KASHGAR.
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25 Juillet 2008 : Sashe (Yarkand)
Départ par la route pour la ville-oasis de SASHE, autrefois connue sous le nom de YARKAND, située entre Kashgar et Khotan sur la branche de la Route de la Soie qui contournait le désert du Taklamakan par le sud. Visite de la vieille ville avec sa grande mosquée Altyn et les tombes des anciens rois de Yarkand. A une quarantaine de kilomètres de SASHE, excursion au milieu des dunes du désert du Taklamakan, le troisième plus vaste du monde après le Sahara et le Kalahari. Retour à KASHGAR dans l’après-midi.
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26 Juillet 2008 : lac de Kwolakuli
Journée d’excursion au lac de Kwolakuli. On emprunte la fameuse route qui relie la Chine et le Pakistan ouverte officiellement au trafic international depuis 1987. Le lac se trouve à 190 km au sud-ouest de KASHGAR. On traverse tout d’abord le plateau du Pamir, puis longe le massif du Kongur qui culmine à 7719 mètres d’altitude. A 3 000 mètres d’altitude, nous arrivons au pied du Muztagata (7 546 mètres d’altitude) dont les cimes enneigées se reflètent dans les eaux couleur bleu turquoise du lac de Kwolakuli. Au cours de cette excursion exceptionnelle, nous abordons ainsi les paysages de haute montagne qui constituaient le décor des grands itinéraires de la « Route de la Soie » avant de converger vers le Cachemire, le Pakistan ou la Perse.
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27 Juillet 2008 : Kashgar
4 000 kilomètres séparent KASHGAR de PEKIN … KASHGAR, oasis suspendue à 1 300 mètres d’altitude en bordure du grand désert impitoyable de Taklamakan, aux confins du Kazakhstan, du Kirgizstan, du Tadjikistan, de l’Afghanistan, du Pakistan et du Cachemire, se trouve en plein coeur de l’Asie Centrale. Ancien carrefour des « Routes de la Soie », au confluent de la chaîne du Pamir et du Tian Shan, KASHGAR, l’endroit de la planète le plus éloigné de toute mer, reste cette oasis du « bout du monde » ! L’ancien Turkhestan chinois définitivement annexé sous l’empire sino-mandchou et province à part entière en 1884 avait fortement subi les influences indo-iraniennes, turques, mongoles, tibétaines. Malgré des influences chinoises exercées de longue date et une colonisation de peuplement aujourd’hui accélérée, tout différencie l’architecture des Ouighours de celle des Han : les matériaux essentiellement des blocs de terre séchée, l’usage de la voûte de terre, des arcs, des coupoles, les formes des bâtiments (mausolées, mosquées, minarets), des maisons et des villages, tout nous rappelle l’Asie Centrale. Les maisons, cubes de terre sans toiture, témoignent par là de leur originalité par rapport à l’architecture chinoise proprement dite qui est d’abord une charpente de bois et un large toit. Les maisons ouighoures sont prolongées par de vastes terrasses recouvertes de pergolas de vignes. Promenade au grand bazar.C’est aussi le jour du « GRAND MARCHE DU DIMANCHE » où règne une animation et une atmosphère unique avec ses attelages venus de partout et de nulle part, son fourmillement d’hommes et de femmes aux visages si expressifs et marqués par les difficultés de la vie quotidienne, ses étalages innombrables où le marchandage dure des heures. On croise une multitude de peuples et chaque instant de la promenade est ponctuée de rencontres et de découvertes inhabituelles.
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Visite guidée de la ville de KASHGAR. Au centre de la ville, s’élève la Mosquée D’Id Kar, le plus grand sanctuaire musulman de Chine fondé au XVème siècle. Sa porte monumentale est flanquée de deux minarets de couleur ocre jaune. Sur son parvis, une dizaine de milliers de fidèles viennent y faire leurs prières cinq fois par jour. Visite du Mausolée d’Abakh Hodja à quelques kilomètres au nord de KASHGAR. L’ensemble comprend le mausolée proprement dit avec sa superbe coupole de faïence vert sombre, entouré d’une vaste cité des morts à l’est mais aussi de trois mosquées dont une double d’été et d’hiver, une médersa et toute une série de bâtiments annexes aux fonctions bien précises liées au culte : quartiers d’habitation, réservoirs d’eau, salles d’ablution, bibliothèques, cantines. Descendant, paraît-il, du prophète Allah, la famille Hodja s’installa au début du XVIème siècle à KASHGAR, venant de SAMARKAND. Elle y instaura un état théocratique dont Abakh Hodja fut le grand consolidateur. C’est dans ce mausolée qu’on vénère la mémoire de son arrière petite fille, la concubine impériale Xiangfei bien qu’elle soit en fait ensevelie à PEKIN. On raconte que vers le milieu du XVIIIème siècle, la belle Ouighoure fut emmenée à PEKIN comme trophée de guerre pour servir de concubine impériale à Qianlong mais que, humiliée dans son orgueil national, elle refusa les avances de l’empereur. Finalement la reine-mère lui ordonna de se suicider devant elle, ce qu’elle fit en s’étranglant de ses propres mains. Découverte des ruines de l’antique cité de Shule.
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28 Juillet 2008 : Kashgar - Urumqi
Envol à destination d’URUMQI. Capitale de la région autonome ouighoure du Xinjiang, située à 900 mètres d’altitude et à 3 250 km de PEKIN, URUMQI est devenue une grande ville industrielle en pleine expansion. Visite du Musée des minorités du Xinjiang qui donne un bon aperçu de l’habitat, des costumes et des coutumes des peuples du Xinjiang. Dans l’une des salles, des corps naturellement momifiés sont admirablement préservés malgré leurs 3 000 ou 4 000 ans d'âge (ce qui les ferait remonter au temps des pharaons) et récemment découverts dans le désert du Taklamakan.
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29 Juillet 2008 : Urumqi - Turfan
Départ par la route vers TURFAN en passant par la Vallée des Vents. Ceci n’est pas un leurre, le vent y souffle très violemment ! A la sortie d’URUMQI, nous traversons de vastes prairies où paissent des troupeaux d’ovins et à l’approche de TURFAN un désert de pierres. URUMQI signifie d’ailleurs dans la langue mongole « le beau pâturage ». Arrivée à l’oasis de TURFAN connue pour ses plantations vinicoles qui remontent à plus de 2 000 ans et sa vallée des raisins où partout pendent aux treillages des grappes de raisins verts. C’est au lac Aiding, situé à - 154 mètres au-dessous du niveau de la mer que se situe le point le plus bas du monde après la Mer Morte. Visite de la Mosquée Imin impressionnante de sobriété et superbe dans ses formes. Elle est construite en briques séchées ou à peine cuites et recouverte par un enduit mélangé de terre et de paille. On est ici dans une région particulièrement sèche, aussi la construction nécessite peu d’entretien. Le minaret comme le sol de la mosquée est fait de briques bien cuites dont les couleurs varient du gris au rouge sombre. Excursion vers les grottes de Bezeklik situées à 50 km à l’est de TURFAN. L’accès à ces grottes se fait à travers un superbe décor minéral que l’on surnomme les « Montagnes de Feu ». Le grès du tertiaire qui prend toutes les couleurs sous le soleil semble rougeoyer et les montagnes se parent de tons rouge, orange et ocre. Les moines bouddhistes qui, il y a mille ans, bâtirent le grand ensemble monastique de Bezeklik (signifiant le « lieu où il y a des peintures ») choisirent son emplacement avec discernement. Autrefois, un voyageur qui traversait cette région lointaine et extrêmement aride pouvait passer tout près de ce site sans le voir. Ses quelque cent temples, pour la plupart taillés dans le roc, sont situés sur une longue et étroite corniche juchée très haut dans le flanc d’une falaise. La seule manière d’y accéder était d’emprunter un sentier tortueux qui longeait le sommet de la falaise. De là, un escalier vertigineux descendait vers le monastère qui se trouvait à 9 mètres en contrebas. Aujourd’hui, on peut encore voir 57 grottes creusées dans la falaise mais les statues et les fresques sont en assez mauvais état. D’autre part, les archéologues dont Albert Von Le Coq, prélevèrent un grand nombre de fresques pour les envoyer au Musée ethnologique de Berlin où une partie fut, hélas, détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale. On peut toutefois encore deviner la valeur de cet art remarquable à travers quelques fragments de fresques. De retour vers TURFAN, visite de la cité antique de Gaochang, fondée au Ier siècle avant J.-C. C’ était autrefois une immense cité fortifiée identifiée comme étant celle de Karakhoja, l’ancienne capitale des Ouighours. Elle fut abandonnée au XIVème siècle. Dans la cité extérieure, se dressent encore de grands murs en ruines dont le plus haut atteint 10 mètres. Dans la cité intérieure, on peut distinguer le tracé des rues, des boulevards et des restes du palais royal. Les constructions de la ville y compris les palais, les résidences et les temples étaient toutes en terre. Les toitures ont disparu mais les ruines des murs et des cours témoignent quand même de la magnificence de la ville. A son apogée, elle comptait plus de 30 000 habitants et on a appris par des écrits exhumés à cet endroit qu’elle avait compté plus d’une quarantaine de temples. On découvrit également une petite église nestorienne qui s’élevait à l’extérieur des murs de la vieille cité. Elle renfermait des vestiges de peintures murales manifestement byzantines figurant un prêtre et d’autres personnages porteurs de branches. Cette scène dépeignait peut-être un office du dimanche des Rameaux. Près de l’ancienne ville de Gaochang, les tombeaux Astana datent de 1 200 à 1 700 ans. Sur plus de 500 tombes mises à jour depuis 1949, on a remarqué que presque tous les corps sont dans un bon état de conservation, certains ont même encore leurs cils et leurs globes oculaires. On a exhumé de ces tombes un grand nombre d’objets d’art, des étoffes de soie, des poteries, des objets en bois, des pièces de monnaie en métal, des figurines d’argile. Les momies découvertes au Xinjiang n’ont pas subi de traitement particulier d’embaumement comme celles de l’Egypte, seul le climat extrêmement aride et sec de la région les a protégées.
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30 Juillet 2008 : Turfan
Découverte de l’ingénieux système d’irrigation des Karetz d’inspiration perse. Chaque année, entre le printemps et l’été, la neige accumulée sur les Monts Tianshan commence à fondre et les torrents se déversent dans les vallées. Mais ces eaux se dessèchent sous la chaleur du soleil ou s’infiltrent dans la terre, formant d’immenses réservoirs souterrains. Les Karetz, en l’occurrence les petits canaux souterrains creusés par l’homme sur des dizaines de kilomètres, servent à amener l’eau vers les oasis. Découverte du site extraordinaire de la ville morte de Jiaohe à 10 km à l’ouest de TURFAN. Jiaohe fut fondée au IIème siècle avant J.-C. et abandonnée comme Gaochang au XIVème siècle. Elle fut sous les Tang une importante ville fortifiée destinée à protéger la « Route de la Soie ». A l’intérieur de la ville, un boulevard large de 3 m et long de 350 m la traversait du nord au sud. Au nord-ouest, se trouvent plusieurs ruines de temples où subsistent encore les restes de statues de bouddhas. Au nord-est, il y avait un quartier résidentiel, on peut encore noter « l’échiquier » des maisons et des cours et la disposition des portes et des fenêtres.
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31 Juillet 2008 : Turfan - Hami - Yiwu
Départ par la route vers YIWU en passant par HAMI. Arrivée à YIWU, installation du bivouac.
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1er Aout 2008 : Yiwu - Hami
Eclipse total de soleil. Festivités locales et observation de l'éclipse. En fin de soirée, départ par la route vers HAMI.
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2 Aout 2008 : Hami - Dunhuang
Départ par la route vers DUNHUANG, oasis située à l’ouest de la province du Gansu, point de passage obligé pour les caravaniers de la « Route de la Soie ». DUNHUANG, est une oasis située entre deux déserts, le désert de Taklamakan et le désert de Gobi et elle est alimentée par les eaux descendues des Monts Qilian. Elle fut pendant très longtemps la « porte » de la Chine, un centre spirituel, commercial et artistique. Les deux caractères chinois Dun Huang signifient d’ailleurs « grandeur » et « prospérité ». Partant de là, vers l’ouest, deux itinéraires permettaient de traverser le bassin du Tarim en contournant le terrible désert de Taklamakan : la voie septentrionale par Turfan, Kuqa et Aksu et la voie méridionale par Khotan et Yarkand. Dans l’après-midi, promenade dans le désert vers les dunes de sable qui recouvrent les collines rocheuses en bordure du désert de Gobi près du lac du Croissant de Lune. Marco Polo parle de « sable murmurant », car de ces hautes collines de sable, se produit, lorsque le vent les balaye, un son particulier. Survol des dunes en ULM.
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3 Aout 2008 : Dunhuang - Urumqi
Excursion à la passe de YANGGUAN à 70 km de DUNHUANG.
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A 25 km de DUNHUANG, visite des célèbres grottes de MOGAO (Qian Fo Dong ou grottes des mille bouddhas) inscrites au Patrimoine Mondial de l’UNESCO et constituant l’un des « fleurons de la Route de la Soie ». De dimensions extrêmement variées, les grottes étaient, ou des cellules destinées à la prière, ou des temples pour les plus vastes, ou simplement des lieux d’habitation pour les moines. Toutes ensemble, elles formaient un monastère. Sur un kilomètre tout au long de la falaise, l’on dénombre aujourd’hui pas moins de 460 grottes (alors qu’il y en avait autrefois plus de mille) décorées de peintures rupestres et creusées depuis les Wei du Nord (IVème siècle après J.-C.) jusqu’à la dynastie Yuan (XIVème siècle après J.-C.), abritant quelques 2 415 sculptures polychromes. En un mot, l’art de DUNHUANG a été le résultat des échanges culturels entre l’Orient et l’Occident. Il constitue un héritage inestimable dans le patrimoine culturel de l’humanité. Les fresques sont telles une « bande dessinée » qui relatent des scènes de la vie quotidienne à travers dix siècles d’histoire. Promenade à travers l’oasis paisible de DUNHUANG et halte devant le petit stupa de la Pagode du Cheval Blanc. En soirée envol à destination d’URUMQI.
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4 Aout 2008 : Urumqi - Tashkent
Journée d’excursion au TIANSHAN, la « Montagne Céleste », à une centaine de kilomètres d’URUMQI. Cette chaîne de hautes montagnes d'Asie Centrale est située au nord et à l'ouest du désert du Taklamakan. Elle débute à l'est à la frontière entre le Kazakhstan, le Kirghizistan et la province chinoise du Xinjiang et se termine à l'ouest en rejoignant le Pamir. Croisière sur le lac Tianchi niché à 1 980 mètres d’altitude dans l’un des replis de la chaîne montagneuse, avec en toile de fond le sommet enneigé du mont Bogda. Le soir envol pour Tashkent.
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5 aout 2008 : Vol Tashkent - Europe